Découvrez comment équilibrer vos capacités dans les arts martiaux et améliorer votre pratique !
Dans cette vidéo, nous explorons le mythe de l’ambidextrie dans les arts martiaux, notamment en karaté et en arnis kali. Vous apprendrez pourquoi la synergie entre vos deux mains est bien plus importante que la quête d’une parfaite ambidextrie. Avec des exemples pratiques, comme le kata Tekki Shodan et les principes fondamentaux du Bantay Kamay dans l’Arnis Kali, je partage des anecdotes personnelles et des conseils pour progresser.
Dans cette vidéo, vous allez découvrir :
- Ce qu’est l’ambidextrie et son rôle en karaté et arnis kali.
- Pourquoi il est essentiel de développer une synergie entre vos mains.
- Des exemples concrets pour travailler vos deux côtés, inspirés de la pratique martiale.
RETRANSCRIPTION :
Imaginez un instant pouvoir exécuter vos techniques avec une précision égale, que ce soit de la main droite ou de la main gauche. Une utopie ? Peut-être pas autant qu’on le pense. Est-ce vraiment possible de devenir ambidextre ? Dans cette vidéo, j’explore ce mythe et ce que cela implique dans les arts martiaux. Et à la fin de cette vidéo, vous saurez pourquoi chercher la symbiose entre vos deux mains est bien plus puissant que d’être ambidextre.
Partie 1 : Qu’est-ce que l’ambidextrie ?
L’ambidextrie, c’est la capacité à utiliser les deux mains avec la même habileté.
Fait intéressant : Les vrais ambidextres sont extrêmement rares. La majorité d’entre nous a une main dominante.
Dans les arts martiaux, on cherche souvent à équilibrer nos capacités. Mais est-ce que cela signifie devenir totalement ambidextre ? Pas forcément.
Partie 2 : La difficulté d’apprendre des deux côtés
Souvenez-vous de vos débuts : apprendre un mouvement d’un côté, puis essayer de l’autre… C’était souvent une catastrophe ! C’est frustrant, non ? Cette impression que notre corps ne veut pas coopérer… Mais rassurez-vous, c’est normal. C’est même une étape essentielle dans la progression. J’étais comme vous. Avec de la pratique et de la pédagogie, on parvient à équilibrer nos capacités, mais un côté restera toujours plus naturel. Et ce n’est pas grave, c’est même un atout !
Partie 3 : Exemple des arts martiaux philippins
En Arnis, on commence avec deux cannes : la main maître et la main dite « vivante » ou Bantay Kamay en Tagalog.
La main vivante renforce et compense les faiblesses de la main maître.
Principe clé : Imaginez un mouvement fluide où vos deux mains bougent comme si elles étaient une seule entité, l’une soutenant l’autre dans un enchaînement ininterrompu. C’est cela le Flow, un élément fondamental dans l’Arnis Kali.
Même après 50 ans de pratique, les maîtres philippins eux-mêmes admettent avoir un côté préféré.
Partie 4 : Exemple concret avec le kata Tekki Shodan
Je me souviens, lorsque je travaillais le kata Tekki Shodan connu aussi sous le nom de Naihanchi dans certain style de karate, j’avais beaucoup de mal à exécuter certains mouvements de manière fluide avec un côté. À force de patience et de travail, j’ai réussi à équilibrer mes deux côtés, presque à valeur identique. Mais ça n’a pas été facile, et je sais que beaucoup d’entre vous ont vécu la même chose.
Point intéressant : Peu de katas traditionnels sont symétriques. Certains mouvements sont toujours exécutés d’un seul côté, souvent le droit. Mais malgré cette asymétrie, les deux mains travaillent ensemble.
C’est là que l’on voit l’importance de développer cette synergie entre les deux côtés. Ce travail sur le kata Tekki Shodan m’a non seulement aidé à équilibrer mes deux côtés, le véritable progrès vient de la patience et de la répétition. Et c’est une leçon que je n’oublierai jamais.
Partie 5 : Ne cherchez pas la perfection, cherchez la synergie
Je me rappelle une conversation avec Takashi Kinjo Sensei. Il me parlait souvent de l’importance de trouver un équilibre entre le In-Yō, ce que beaucoup connaissent sous le nom de yin-yang. Ces deux forces opposées mais complémentaires sont indissociables. C’est exactement ce qu’on retrouve dans notre pratique martiale : la main dominante et la main vivante. L’une n’est rien sans l’autre. Ensemble, elles créent une harmonie, un flow qui transcende la technique.
Que ce soit en combat poings-pieds, au sol ou dans les arts martiaux chinois avec le Tui-Shu, les deux mains forment une équipe.
L’objectif ? Améliorer la coordination et la compétence de votre main « vivante », tout en perfectionnant votre main maître : suivez les principes du In-Yō et du flow.
Le message clé
Vous n’avez pas besoin d’être ambidextre pour devenir performant. Ce qui compte, c’est de comprendre comment vos deux mains peuvent travailler ensemble dans un flow perpétuel. D’ailleurs je parle du flow dans cette vidéo filmé lors d’une masterclass à St-Jean-de-Luz il y a quelques années.
